Contenu en pleine largeur
Changer
Changer
Un mouvement d’action et de résistance citoyenne
  • Changer c’est quoi ?
    • Mot du fondateur
    • Membres signataires
    • Le concept
    • L’appel du changement
    • Foire aux questions
    • Le livre
  • Devenir changer
    • Rejoignez-nous
    • Devenir Partenaire
  • Changer comment ?
    • Par la coopération des élus
    • Par le plaidoyer public
    • Par le recours à la justice
    • Par la pétition et la motion citoyenne
    • Références juridiques
  • Actualités
    • Actualités
    • Revue de presse
  • Participez au sondage
  • S’identifier
  • Changer c’est quoi ?
    • Mot du fondateur
    • Membres signataires
    • Le concept
    • L’appel du changement
    • Foire aux questions
    • Le livre
  • Devenir changer
    • Rejoignez-nous
    • Devenir Partenaire
  • Changer comment ?
    • Par la coopération des élus
    • Par le plaidoyer public
    • Par le recours à la justice
    • Par la pétition et la motion citoyenne
    • Références juridiques
  • Actualités
    • Actualités
    • Revue de presse
  • Participez au sondage
  • S’identifier

#Hirak : En attendant une chanson douce

Share this post
Par changer5 juin 2017

Sinistrée. Comme en 2004. Non, pire qu’en 2004. Cette fois-ci, dans la région d’El Hoceima, ce qui a tremblé, ce n’est pas la terre, mais le système. C’est sismique, et c’est contagieux. La secousse perdure, récidive, prend de l’ampleur, et se propage. Les répliques se suivent, mais ne se ressemblent pas.
Quand la terre tremble, on distribue des aides. On porte secours. On cherche des survivants. On reconstruit. Mais quand le système tremble, il faut chercher de l’aide. L’aide, ce n’est pas la violence, ce ne sont pas les armes. «L’homme sage est celui qui vient toujours chercher des conseils d’abord, des armes, on en trouve partout». Sur une terre qui tremble régulièrement depuis 15 ans, les secousses des bruits de bottes ne font plus peur à personne…
Il est bon de rentrer chez soi. Il est mieux de se sentir chez soi, même quand on n’y est pas. Le pire, c’est de ne plus se sentir chez soi, alors qu’on y est. Quand la colère montre la lune, il ne faut regarder Zefzafi: ceux qui le font sont non seulement des imbéciles, mais des pyromanes.
Comme à chaque fois, il y a les fans des selfies sur les places des sit-in, les mêmes. Les professionnels des caméras devant les foules, les mêmes. Les agitateurs de la toile et des réseaux sociaux, les mêmes. Les nostalgiques des vidéos de Feu Hassan II, les mêmes. Les défenseurs du Trône, les mêmes. Les propagandistes de la dernière heure, les mêmes, encore plus incompétents, encore plus incapables. Les animateurs de rassemblements, les mêmes, mais à la voix plus affûtée.Plus que jamais, la division est plus marquée. Car cette fois-ci, les marcheurs, ne sont plus tout à fait les mêmes : plus nombreux, mieux formés, moins infiltrés, plus organisés, moins encartés, plus spontanés, moins manipulés, plus convaincus, moins peureux. Un pallier vient d’être franchi…
Quand une femme pilote un avion, c’est une fierté. Quand une femme dirige une prière, c’est un progrès. Quand une femme préside un club de football, c’est impossible. Quand une femme conduit une manifestation, c’est révolutionnaire! A Hoceima, ce sont des femmes qui mènent les manifestations, en tête des cortèges.
«Quand une femme dirige une nation, c’est la faillite de cette dernière». C’est un hadith qui le dit. Inscrit dans le patrimoine génétique des Marocains, comme d’autres hadith, encore plus fallacieux, il illustre cette limite infranchissable chez bon nombre de nos concitoyens: toute contestation au départ citoyenne, finit, à partir d’un niveau d’amplitude, par se transformer en prêche : le bon musulman contre le mauvais, ou pire, l’impie. C’était donc cela le point de bascule de Zefzafi. Pourtant, son contre-prêche pendant la prière du vendredi a un réel écho. Un point de non-retour. La mosquée, dit «Aj-jama3», est lieu de rassemblement. Elle est, depuis cet incident, une scène de division. Diviser les Marocains est une chose. Diviser les Musulmans Marocains en est une autre. Programmer ce prêche officiel sur la «Fitna» est une erreur. Interrompre la prière de la sorte est une infraction légale.
Car l’islam est le premier ciment de la nation. Le Marocain se sent musulman, puis arabe, puis marocain. Sismique donc. Sismique, car ce Hirak, a, dans l’imaginaire populaire, projeté un citoyen nouveau: il se sent rifain, puis musulman, et revendique à demi-mot, sans drapeau ni portrait, sa marocanité. L’appartenance est l’alter-ego de la dignité. Tous inspirés un lundi soir, les leaders politiques se suivent à la télévision pour mettre en doute le patriotisme des rifains. Le système a secoué la marocanité, en récidivant par le prêche officiel d’un vendredi. Zefzafi a secoué le bon islam du système. L’arabité, voilà un moment que ce n’est plus un point en commun.
En opposant, par prêches interposés, un Islam à un autre, par discours politiques juxtaposés, un patriotisme face à un autre, par dialectes échangés, une appartenance à une autre, le système, comme les manifestants, précisent les contours d’une crise plus profonde : celle de l’identité.
C’est sismique, car des Marocains se retrouvent tous les soirs, les uns contre les autres. Dans les places et les rues, les uns en uniformes, les autres uniformes. Sur facebook et twitter, les uns contre, les autres pour : 3ayacha d’un côté, «fitnologues» de l’autre. Tous Marocains. Que Dieu nous en préserve, au premier décès, d’un côté comme de l’autre, on basculera dans l’irréparable.
Quand le système tremble, pour le sauver, il faut le régénérer, le réinitialiser. Les facteurs du problème ne peuvent pas en être la solution. Zefzafi, comme ceux qui l’ont arrêté, sont le produit du même système. La politique, c’est l’enchantement des masses. En tuant la politique, on s’est privé de l’opium des peuples.
Réinitialiser : C’est proclamer l’Etat d’exception, soumettre au référendum populaire des amendements de la Constitution et organiser, bien plus tard, de nouvelles élections législatives. Pour cela, le discours du 9 mars 2011 (à relire en ce moment précis) est d’une actualité brûlante.
On peut manquer d’hôpitaux et d’écoles, de routes et d’usines, mais on ne peut manquer de celles et ceux qui savent gérer les attentes, feinter les réformes et entretenir les impatiences. Ils savent combler, par le simple fait de prononcer des paroles, dans une chanson douce, des actes qui ne viendront peut-être jamais. Ces gens sont des Hommes politiques. Il n’y en a plus. Il est temps d’agir.
#Changer

Articles similaires

Vous aimerez aussi

UNE « NOMENKLATURA » MAROCAINE
5 juin 2017
POURQUOI #CHANGER
5 juin 2017
HARO SUR LA DIRECTION DES TRANSPORTS ROUTIERS ET DES TRANSPORTS !
5 juin 2017
FATNA ET LE CENTRE LALLA SALMA…
5 juin 2017
FUTUR GOUVERNEMENT : LA GUERRE DES « LÉGITIMITÉS » N’AURA PAS LIEU
5 juin 2017
«EDUCATION MAINTENANT», LA MOBILISATION DE «SURVIE»
5 juin 2017
Construction News
Curabitur molestie felis sapien, vel imperdiet nunc vestibulum dapibus. Nullam scelerisque blandit lectus nec luctus. Nulla condimentum semper est quis ultrices.
Recent Articles
  • Une pétition pour la libération des journalistes du Hirak
    14 juin 2017
  • Le verdict ingénieux d’un juge du tribunal de la famille de Tanger
    14 juin 2017
  • Mères célibataires : Les six mesures urgentes d’Insaf
    14 juin 2017
  • Casablanca/Sidi Belyout : Le service de légalisation se met aux nouvelles technologies
    14 juin 2017
Tags
blog build business construction finance investment news property work world
logo-1
Suivez-Nous :
CHANGER C’EST QUOI?
  • Mot du fondateur
  • Membres signataires
  • Le concept
  • L’appel du changement
  • Foire aux questions
  • Le livre
DEVENIR CHANGER
  • Rejoignez-nous
  • Devenir Partenaire


Tweets by @Changer

Changer.ma
  • 0
  • 0
  • 0