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DE CETTE NÉCESSAIRE VIGILANCE…

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Par changer5 juin 2017

A présent que l’émotion est bien entamée, que le deuil est partagée, que l’indignation est activée, que la citoyenneté est exercée, il serait plus juste, dans une ultime forme d’hommage à Feu Mouhssine Fikri, décédé broyé à Al Houceima, dans la soirée du vendredi 28 octobre 2016, d’inscrire ces évènements, malgré la difficulté, en dépit de la douleur, dans le sens de l’Histoire.

D’abord sur les faits. Ce grave incident est un «symptôme», le mal est clairement plus profond. L’enquête principale, puis les enquêtes parallèles, devraient, très vite, renseigner sur la véritable responsabilité matérielle de l’acte ayant engendré la mort du défunt. Mais pas seulement. Le martyr a payé aussi le prix d’un dysfonctionnement, d’un système, qu’il faudra démonter, comme d’autres, car présentant déjà, à ce niveau des informations disponibles, les éléments d’une situation malsaine. Si un poisson interdit à la pêche est rendu disponible à ces volumes, avec ces circuits de distribution parallèles, c’est qu’il y a un pêcheur-producteur, et un acheteur-payeur. Au milieu, une chaîne de complicités organisée a dû se mettre en place pour rendre cette activité possible, sur mer comme sur terre. En ce sens, l’enquête doit aller jusqu’au bout.

Elle doit aller jusqu’au bout et communiquer en grand débit sur ses résultats. L’indignation, citoyenne et saine, se propage bien plus vite que les nouvelles institutionnelles. Nos institutions, si elles fonctionnent, doivent le faire savoir, et bien le faire savoir. Rien ou presque n’indique la chaîne des responsabilités sur l’incident du car de Tan Tan, où des enfants de la nation et des adultes les accompagnant, ont payé de leurs vies dans un autre atroce accident. Il y avait là, matière à clarifier, puis à combattre, un système de transport douteux des matières dangereuses, en l’occurrence les hydrocarbures, transportés par le camion citerne impliqué dans cet accident. Rien ou presque n’indique la chaîne des responsabilités dans la remise en liberté de huit personnes impliquées dans le viol d’une jeune fille, en cours de procès, l’ayant poussé à se donner la mort. Rien ou presque n’indique le sort des agents impliqués dans la mort de Mi Fatiha, vendeuse de crêpes, molestée puis privée d’assistance à personne en danger, pendant et après qu’elle se soit immolée par le feu. Rien ou presque n’indique la grande réforme de la procédure des grâces après la séquence du pédophile de Kenitra. Dans ces cas, comme dans d’autres, les institutions ont fonctionné pour gérer, assez efficacement, la crise, avant la prochaine, sans être vraiment allé jusqu’au bout, alors qu’il y avait, devant les fortes résistances, matière à y aller, renforcée par une opinion publique lucide et consciente, sur les réalités de nos maux.

Ensuite, sur les conséquences. La nature du sol comme des habitants est à considérer fortement. Dans la région d’Al Houceima, les Marocains, comme les montagnes, sont des gens fiers et dignes. Marqués par l’histoire, des tremblements politiques comme des séismes à répétition, ils ont en commun avec tous les Marocains, et en particulier avec la région, cette formidable dignité devant les épreuves. Face aux tentatives de récupération ethniques de la mobilisation, la sérénité est de mise. Il ne s’agit pas de sombrer dans le classique reflexe de compensation, même si cela est une règle dans la gestion d’une crise, mais de bien doser l’intervention publique et privée. Le poison est dans la dose, disait Pasteur. Organiser les activités licites, mais souvent illégales, serait une entrée parmi d’autres pour parer aux principaux maux de la région, où des milliers de jeunes disposent du talent, parfois même des moyens, d’entreprendre dans la sérénité et de gagner leur vie dignement.

Enfin, sur l’avenir, celui qui nous concerne tous, nous les citoyens. Il y a trois ans encore, manifester pacifiquement engendrait une réaction violente des services de sécurité, dont personne n’assume en avoir donné l’ordre. C’était en août 2013. Dans une démocratie en construction, le scandale, la manifestation, la tension, le désaccord, la différence, la récupération politique, l’abandon de poste, la mise en scène, l’exagération, la minimalisation, la crainte, la peur, la posture héroïque, la posture lâche, l’imposture aussi, l’attaque, la contre-attaque et même quelques écarts de langage ou de slogans, sont des phénomènes sains. L’anarchie, le chaos, la stratégie de la terre brûlée sont des actions malsaines. Elles menacent directement ce que les premiers tentent de mettre en place : la capacité de délibérer en public, de discuter ensemble, de décider en commun. Les institutions doivent fonctionner, mais n’atteindront leur rôle pleinement que si une vigilance publique, une mobilisation permanente des citoyens, en dehors des moments de grande émotion, continuent de s’activer de manière aussi civile et intense. La violence engendre la douleur. L’intensité amène le plaisir. L’opportunisme conduit à la solitude. L’altruisme finit par fédérer. Le vide fait place à la peur, celle de se faire broyer par la vie, la difficulté, la précarité et l’abandon. Avec la peur, on n’obtient rien de bon, et on s’assure de faire place à toutes les formes d’extrémisme. En se fédérant, les citoyens donnent surtout à celles et ceux, qui à l’intérieur des institutions, et ils sont nombreux, voulant bien faire les choses, les faire correctement, dans le seul intérêt général, l’énergie nécessaire pour aller jusqu’au bout. Ces femmes et ses hommes pourront ainsi braver les obstacles qui se dressent encore plus vite que l’indignation dès que l’on touche à quelques intérêts. C’est parce que les chaînes de complicité s’installent dans la pérennité et que les mobilisations s’activent de manière occasionnelles pendant l’émotion, que l’on n’aboutit pas au changement souhaité et partagé par l’écrasante majorité des citoyens. Cet éveil citoyen, cette vigilance publique, doit, plus que jamais, s’organiser et se maintenir. Ce n’est pas le rôle de tous, mais le devoir de chacun.

C’est ainsi que nous pourrons #changer et faire #changer les choses.

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